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" Et en même temps qu'Aliide se rendait compte de ce qui s'était passé, elle comprenait que ce quelqu'un ne viendrait jamais. Que personne ne viendrait jamais dire ces mots, ne les penserait, même ni jamais prendrait soin d'elle, plus jamais. Qu'elle, Aliide, était la seule qui puisse prendre soin d'elle même. Personne d'autre ne viendrait jamais faire cela pour elle pas même Martin, malgré tout le bien qu'il pouvait vouloir à Aliide"
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"Puhdistus, c'est tout ce qui est lié à l'action de nettoyer, explique Sofi Oksanen. Nettoyer,laver, épurer, désinfecter... mais aussi purifier ethniquement, purger au sens de Staline..."
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C'est grâce à mon cours d'histoire sur les totalitarismes que ma prof m'a convaincu de lire ce livre, pour le moins troublant. On en ressors vraiment bouleversé. Les mots sont parfois violents et vous arrachent à la réalité pour vous faire vivre dans la leur (je pense au destin tragique de Zara). J'ai appris beaucoup de choses historiques surtout, mais également sur le droit des femmes dans les pays de l'Est. Sofi Oksanen rafle le prix fémina pour la littérature étrangère, ainsi que le prix littéraire Fnac, grâce aux portraits de ses deux femmes, vivant dans des décennies différentes mais cotoyant la même peur depuis tant de temps. C'est sûrement un des livres les plus précis et objectif sur la vie communiste sous Staline.
Je vous préviens juste au sujet de quelques passages plutôt déplaisant à lire, lesquels vous mettent également mal à l'aise (du fait du bouleversement du rapport de l'intimité du personnage face aux lecteurs ), des passages très crus et très machiste (notamment pour la vie de Zara)
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